Che fai tù?

Girolamo Kapsberger musicien virtuose et compositeur hors pair à la cour du Cardinal Barberini,

à Rome au début du XVIIe siècle.

Ses compositions laissent encore de surprenantes interrogations tant interprétatives qu’analytiques tandis que l’extrême variété de son œuvre témoigne de l’effervescence artistique de l’Italie pré-baroque et de l’immense talent d’un des génies de l’Histoire de la Musique.
Ses sept livres de Villanelles à une, deux et trois voix, édités entre 1610 et 1640 à Rome sont de véritables joyaux musicaux.

 

 

Dans ce programme croisant villanelles vocales et œuvres pour guitare baroque ou viole de gambe et où se mêlent inspirations populaires et art de la composition, Kapsberger et ses contemporains nous transportent au cœur d’un univers poétique et bucolique aux contrastes saisissants.

 

 

L’incroyable richesse des caractères et des couleurs de ces airs encore méconnus nous entraîne à rêver, nous surprend, nous émerveille et nous laisse sur le cœur une étrange et agréable sensation de nostalgie...

Avec Che Fai Tù?, Les Kapsber’girls offrent une redécouverte des quatre premiers livres de villanelles au travers d’une interprétation unique.   

 

Ce programme a fait l’objet d’un enregistrement auprès du label Muso sorti au printemps 2021. 



Vous avez dit Brunettes ?

 Ce sont des chansonnettes que l’on se fredonnait au creux de l’oreille, des poèmes chantés par un amant à sa bien-aimée

ou des airs lancés entre amis après une bonne bouteille.

Elles nous invitent à partager le quotidien et l’intimité de ces fillettes qui jouent près du bassin d’Apollon, de ces deux amoureux cachés entre les bosquets du Petit Trianon et de ces quatre amis qui, autour d’une partie de Lansquenet, se rient des fables de la cour.

Car ces Brunettes, comme on les nomme, sont certes légères de caractère mais fortes d’authenticité.
Et la France, à l’aube du XVIIIe siècle, abrite en son sein foule de discrets artistes dont le talent est au service d’une bourgeoisie et d’une noblesse friande d’airs qui les racontent, tout simplement.

 

À une ou deux voix, avec luth ou avec viole, Les Kapsber’girls redonnent vie, plus de trois siècles après, à des œuvres choisies de Jacques Naudé, Guiseppe Saggione, Julie Pinel
et des publications des éditeurs du Roi Soleil, Ballard & fils.

 

Ce disque a fait l’objet d’un enregistrement auprès du label Alpha Classics en octobre 2021 



Los Caminos del amor

 Dans ce dernier volet de la trilogie consacrée aux répertoires d’origines populaires remis au goût du jour dans l’Europe entière au début du XVIIe siècle, Les Kapsber’girls proposent une plongée dans la fin du siècle d’Or espagnol en se penchant sur un des genres les plus importants de cette période : les Tonos Humanos.

En opposition aux Tonos Divinos, le terme Tonos Humanos regroupe les chansons strophiques vernaculaires que se sont appropriés les compositeurs espagnols de l’époque, à l’instar des Villanelles en Italie et des Brunettes en France.

Ainsi, le quatuor met à l’honneur, dans ce programme aux couleurs chatoyantes d’une Espagne encore incandes- cente, les compositeurs-phares qui ont façonné le répertoire musical ibérique : Juan Hidalgo de Polanco (1614- 1685), Juan Arañés (...-1649), José Marin (1619-1699).

Avec le goût pour les textures sonores qui les caractérise, Les Kapsber’girls invitent deux instruments supplémen- taires à se joindre à elles : la harpe et la percussion, s’offrant ainsi l’occasion d’enrichir leur palette de couleurs ! 

La musique instrumentale n’est d’ailleurs pas en reste chez les compositeurs – on retiendra notamment parmi les plus célèbres Gaspar Sanz (ca 1640 -1710) et Lucas Ruiz de Ribayaz (1626-...) - qui s’inspirent alors des chansons à la mode ou des danses en vogue (Canarios, Rugero, Jacaras) pour laisser dans leur sillage quantités d’airs pour guitare et harpe, deux instruments emblématiques de la musique baroque espagnole ! 

 

Le création de ce programme a été soutenu par la DRAC Rhône Alpes Auvergne.



Donne Sacre Donne Profane

Ce sont Elles....

Francesca Caccini (1587-1641), la romaine, qui rencontre un grand et rare succès comme musicienne à la cour des Médicis.

Francesca Campana (v. 1615-1665) dont on perd la trace après son mariage et qui publie à Rome son unique livre de villanelles à seulement 14 ans !

Barbara Strozzi (1619-1677), figure unique d’indépendance, artiste complète et accomplie, dans une Venise gouvernée par les hommes et l’Eglise.

Elle, enfin, c’est Antonia Bembo (1643-1715) qui dédicaça son œuvre au Roi Soleil dont elle était la protégée.

 

Les Kapsber’girls, au fil de ce programme ponctué de textes biographiques, dressent un portrait musical de ces six femmes compositrices italiennes, qui parmi tant d’autres, ont participé à l’Histoire de la Musique.

Pour la plupart oubliées de l’Histoire, elles ont pourtant laissé à la postérité des œuvres qui auraient pu s’appeler chefs d’œuvre, témoins de leurs parcours de vie que les Encyclopédies ont oublié de consigner.
Elles, ce sont ces femmes italiennes, qui durant le Seicento ont composé avec leur âme et leur talent, avec la mu- sique comme unique source d’expression dans un monde où, souvent, leur génie n’était pas reconnu.

 

 Ce programme fait l'objet d'un enregistrement à paraître au printemps 2024.



La Pazza Venuta da Napoli

 L’œuvre fascinante de P. A. Giramo : La Pazza Venuta da Napoli, composée aux alentours de 1630 à Naples, évoque la forme d’une cantate profane, une alternance savamment dosée entre airs et récits

pour une voix de femme et continuo.
Mais l’intrigue et les procédés de composition, en regard avec le titre – « pazzia » se traduisant par « folie » -, nous entraine au cœur d’un insolite et exaltant mélange des genres.
Entre sérieux et humour, rythmes et harmonies jouant avec l’efficacité des mélodies orales populaires
et complexité du langage musical des cours italiennes, thèmes délibérément empruntés aux compositeurs en vogue et inventivité de l’auteur, les mondes se croisent dans cet « Opéra de poche »
aux airs de Comedia dell’Arte.

La folie amoureuse, thème cher aux Humanistes à peine un siècle plus tôt, n’a pas encore fini de faire parler d’elle en ce début de XVIIe siècle. Dans la Pazza Venuta da Napoli, elle s’empare de l’esprit de la dame durement éconduite par l’élue de son cœur. Elle nait de cet amour impossible largement représenté par les compositeurs de l’époque.

Giramo nous laisse entendre que nul n’est à l’abri d’être atteint par la folie de l’amour qui touche l’Homme qu’il soit pauvre ou riche, illettré ou cultivé, jeune ou vieux, homme ou femme.

 

Dans la version longue du programme, viennent s’ajouter Barbara Strozzi (1619-1677) qui, avec toute la finesse de ses lignes mélodiques et de ses textes délicats ébauche cette folie sans la faire éclater, la suggère, la laisse entrevoir mais refuse de la révéler ostensiblement et Hiéronymus Kapsberger (1580-1651) qui n’hésite pas
à lui donner un nom et lui conférer même une existence propre dans chacune de ses chansons où elle se nomme
amour perdu, malheureux, impossible.

 

Entre mise en scène, improvisation et création, Les Kapsber’girls proposent d’évoquer cette folie amoureuse qui fut mille fois chantée au Sud comme au Nord de l’Italie, à la ville comme à la cour, dans les rues de Naples comme dans les salles du palais des Barberini. 



Au Jardin des Délices

 Entre piété et érotisme....

 

Au travers de morceaux choisis, inspirés d’un des livres les plus surprenant de l’Ancien Testament, le Cantique des Cantiques, Les Kapsber’girls vous invitent à entrer au cœur d’un Jardin des délices où spiritualité et sensualité se rejoignent pour ne faire qu’un.

 

S’ouvre alors, porté par l’atmosphère intime d’un éclairage à la bougie, un monde onirique et poétique produit par l’univers musical des plus grands compositeurs Baroques italiens et français tels Hieronymus Kapsber- ger,
André Campra, Claudio Monteverdi et Francesca Rusca.
 


À ces airs et motets vieux de plus de quatre siècles, viennent faire échos les improvisations virtuoses de Freddy Eichelberger à l’orgue, nous faisant ainsi entrer dans un espace hors du temps.